Les formations Elisabeth Mendomo
Le CF 1931 démarre sa première session de formation 2024-2025
Une douzaine d’ateliers sont prévus, portant sur les féminismes africains et plus précisément la construction et la valorisation du matrimoine africain.
Ils ont pour objectif de renforcer les capacités des féministes africaines francophones, de participer à la vulgarisation et la consolidation des études féministes Noires francophones et de créer des conditions favorables à la perpétuation d’une solidarité féministe Noire transnationale.
Durant les ateliers, les différent·es formateur·ices exploreront les luttes menées par les femmesGroupe social historiquement dominé et opprimé par le patr… africaines et afrodescendantes dans différents contextes et domaines, mais également les pensées critiques anticoloniales, anti-impérialistes et anti-patriarcales.
Différents médiums ou matériaux seront sollicités : film documentaire, textes, art numérique, podcast, etc.
Cette série d’ateliers fait partie du programme « Décoloniser les savoirs et promouvoir les récits afrofeministes », financé par la bourse du York Black seed, de l’université York.
Programme du 1er trimestre 2024 :
Octobre | Projection-débat du film documentaire « les mères de l’indépendance » de Diabou Bessane Diouf |
Novembre | Discussion autour du livre La parole aux Négresses d’Awa Thiam Introduction aux masculinitésConcept qui permet de penser la diversité des façons d’êt… africaines et noires (1) |
Décembre | Introduction aux Masculinités noires (2) |
Parmi les actions principales du CF 1931 comptent les formations. Celles-ci visent à renforcer les capacités des femmesGroupe social historiquement dominé et opprimé par le patr… et féministes africaines en :
Diffusant et vulgarisant les savoirs et valeurs féministes noires, ainsi que les résistances des femmes africaines et noires
Sensibilisant et informer sur les problématiques féministes
Réfléchissant aux enjeux de la construction d’un mouvement et d’une communauté féministe connectée
Produisant des données sur la situation des femmes sur le continent.
Les formations seront proposées à une fréquence trimestrielle.
Elisabeth Mendomo est une militante nationaliste camerounaise née en 1936 qui se définissait comme autodidacte. En effet scolarisée uniquement jusqu’au CM2, Elisabeth Mendomo était une ouvrière ayant gravi les échelons du
mouvement nationaliste pour y devenir une cadre importante des mobilisations populaires des années 1990 pour l’instauration de la démocratieRégime politique fondé sur la souveraineté du peuple, la … et du multipartisme au Cameroun.
En effet c’est au début des années 1970, alors qu’elle a immigrée en France et y travaille en tant que ouvrière, qu’elle adhère au mouvement nationaliste, alors que celui-ci est toujours clandestin et en pleine recomposition. Au terme de plus d’une décennie de militance en France au sein de l’UPC-MANIDEM, elle fait partie du contingent des cadres nationalistes dont le parti organise le retour au Cameroun en 1983, après la visite du président Paul Biya en France.
Le retour au Cameroun de « Mama Éli » (comme elle aimait qu’on l’appelle) marque la reprise d’une activité militante nationaliste intense dans le pays, bien que la vie politiqueEnsemble des activités liées à la gestion des affaires pu… officielle soit toujours régie par le cadre du parti unique.
Mama Eli s’installe dans sa région natale de Sangmélima où elle mène clandestinement ses activités politiques.
Quelques mois après son retour, à la fin de l’année 1985, elle, ainsi qu’une dizaine de ses camarades sont arrêté·e·s et torturé·e·s. Au terme de deux semaines de détention arbitraire à Sangmélima et sans avoir été inculpée, elle est transférée à la BMM à Yaoundé, et sera ensuite détenue durant plusieurs à la prison de Nkodengui. Grâce à la mobilisation conjointe des militants de l’UPC-MANIDEM en France et au Cameroun, ainsi que celle des ami·e·s et
militant·e·s de droits humains français, Mama Eli et ses camarades seront libéré·e·s en 1986, sans jamais avoir été inculpé·es.
A sa sortie de prison, elle reprend ses activités politiques en faveur d’une libéralisation de la vie politique et de l’instauration de la démocratie au Cameroun. Dans les années 1990, elle a été l’une des artisanes des mobilisations des “années de braise”, au côté des personnalités telles que Célestin Monga, Lapiro de Mbanga ou encore Njeukam Tchaméni. Elle a notamment été Vice-présidente de Cap-Liberté et de l’UPC-MANIDEM.
Tout comme pour le nom de notre Collectif Féministe 1931, nous avons choisi de nommer l’offre de formation « Formations Elisabeth Mendomo », pour honorer le parcours insipirant d’une grande militante Camerounaise/Africaine pour la libérationObjectif ultime des luttes féministes, qui vise à abolir l… de l’Afrique et la défense des droits humains et les libertés fondamentales. Nous souhaitons que l’Afrique et le monde se rappelle et commémore les identités, organisations et réalisations des femmesGroupe social historiquement dominé et opprimé par le patr… qui nous ont précédées dans la lutte pour les droits des femmes, la justice sociale et les libertés fondamentales au Cameroun et sur l’ensemble du continent Africain.